Gym la Coudre
Pour être forts, soyons unis

Renaissance et second envol

Il y avait comme une lacune en terre coudrière. Ce manque évident ressenti par bien des coudriers et exacerbé par la terrible atmosphère de craintes et d'incertitude qui envahissait l'Europe, Fritz Meier et Charles Oswald, encore eux, allaient y donner une très belle réponse en 1933 en reformant un groupe de gymnastique. Le divertissement à l'aide de saines activités était de nouveau assuré à ses habitants grâce à la refonte de la société de gym de La Coudre.

Il s'agissait à présent de combler les manquements qui amenèrent la société à se dissoudre afin d'éviter que le même scénario soit rejoué. On s'attela immédiatement à remettre en état le terrain d'entraînement et à convoiter la construction d'une salle qui se réalisera en 1935 sous la forme d'un pavillon de gymnastique à la Vy d'Etra. Mais ce ne fut pas chose aisée, sachant que la ville hésitait à investir dans une telle construction et que la fortune de la société ne pouvait compter que sur les misérables 50 cts par adulte et 30 cts par enfant que rapportaient les cotisations mensuelles. Cependant, la motivation et les forces vives ne manquaient pas à la gym de La Coudre. Aussi, la société organisa son premier match au loto, le 3 décembre 1933 au buffet du Funiculaire, pour le plus grand bien de ses finances.

Les adhésions successives, en 1934, à l'Association des sociétés locales de Neuchâtel et surtout à la Société fédérale de gymnastique (SFG) et donc à l'Association cantonale neuchâteloise de gymnastique, allaient sceller définitivement la désormais 'SFG La Coudre' dans le paysage sportif et associatif de notre commune, canton et du pays entier.

La première "soirée familière", précurseur de la soirée actuelle fut organisée en février 1935 au restaurant du Mail.

On peut le dire, la SFG La Coudre avait le vent en poupe quand, pour le malheur d'une grande partie de la planète, la guerre devint réalité en 1939. La plupart des membres de la société furent mobilisés pour la garde des frontières, le pavillon de gym réquisitionné pour les besoins de l'armée et le terrain d'entraînement transformé en jardin potager à même d'assurer la subsistance de la population. L'interruption des activités de la société en devint inéluctable et c'est sans surprise que le lecteur de cette chronologie acceptera une carence de 6 ans durant lesquels l'historique de la gym est remplacé par celui de l'actualité mondiale.